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Juin 2019
Il y a ONG et ONG
Auteur : Emilie Salamin-Amar
OPINION

Parmi le nombre croissant d'Organisations non-gouvernementales (ONG) de par le monde, il existe de véritables ONG qui œuvrent sur le terrain dans différentes régions du globe et d'autres qui font leur beurre. Derrière la couverture d'une association caritative peut se cacher un organisme bidon qui exploite la misère du monde. À vrai dire, quoi de plus simple que de créer une association et de récolter des fonds d'entre-aide qui ne serviront jamais à alléger la souffrance humaine. C'est ainsi que l'on peut trouver des associations d'ordre religieux, par exemple, qui vont certes sur le terrain, non pas dans le but d'aider les gens de ces régions sinistrées, mais avec une intention certaine de les convertir à leur croyance. Il y a également des personnes peu scrupuleuses qui rêvent de vivre dans une région de leur choix et qui, par le biais de ce montage financier, s'assurent une petite rente leur permettant de vivre sur place sans travailler. En quelque sorte, pour certaines d'entre elles, le fait de monter une école de brousse ou tel autre établissement d'aide publique leur assure un revenu alimenté par les dons de personnes généreuses et quelque peu naïves en la matière.

Certes, la plupart des ONG ne sont pas frauduleuses; elles apportent une aide indispensable aux victimes de diverses catastrophes naturelles, ou suite à des guerres. Mais il ne faut tout de même pas négliger cet aspect des choses. Derrière certaines d'entre elles se cachent des gouvernements, ou leurs services secrets qui leur permettent de se livrer à des opérations d'espionnage en tout bien tout honneur. Et puis, n'oublions pas que certaines ONG servent de couverture pour blanchir de l'argent, créer des sociétés-écrans, ou bien servir d’outil de propagande. Pour ma part, je préférais le temps où l'aide venait directement des États, au moins on savait qui faisait quoi, et où. Alors que de nos jours, chacun peut se cacher derrière une façade dite humanitaire et se sentir totalement libre d'agir à sa guise selon des objectifs pas toujours très clairs, ni même honorables.

Je ne sais pas s'il existe un contrôle sur ce pactole récolté dans le monde, à combien il se monte, et encore moins si cette aide est réellement redistribuée. Y a-t-il des inspecteurs internationaux qui sillonnent le monde? J'en doute fort. Cependant, il existe aujourd'hui le label IDEAS, qui paraît-il est un vecteur de confiance pour les philanthropes. Celui-ci est délivré par un comité indépendant. Ce label atteste que la conformité d’une ONG est d'un bon niveau ou pas, en fonction du fait que ses critères d’aide à autrui sont en adéquation avec le guide des « Bonnes Pratiques » qui couvre les trois champs suivants: la gouvernance, la gestion financière et l’efficacité de l'action sur le terrain. Tout cela ne me paraît pas très sérieux! Alors, comment éviter que des gens peu scrupuleux s’engouffrent dans ce créneau? La misère pour certains, c’est une opportunité de se faire de l’or!

Emilie Salamin-Amar

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