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Juin 2015
Il faut s’accrocher pour devenir lanceurs d’alerte
Auteur : réd.
Réactions au forum de janvier

Notre forum sur les lanceurs d’alerte (L’essor numéro 1 de 2015) nous a valu de nombreuses remarques positives. Michèle Herzog (voir son entretien avec Bernard Walter dans notre dernier numéro) nous a notamment fait parvenir un article de la Tribune de Genève qui porte un titre particulièrement parlant: «Il faut s’accrocher pour devenir lanceurs d’alerte».

Cet article dénonce la frilosité du Conseil fédéral qui hésite à prendre des mesures efficaces pour protéger les lanceurs d’alerte. En raison de la puissance des entreprises dénoncées (Philip Morris, Nestlé, UBS, etc.), les lanceurs d’alerte sont souvent accusés de diffamation et ils doivent se battre pour faire éclater la vérité.

Les exemples fournis sont édifiants: un professeur d’université qui se compromet avec les fabricants de cigarettes et qui rédige des études minimisant ou niant les effets néfastes du tabac, une femme qui dénonce la sous-évaluation de l’entreprise dont elle est héritière.

De nombreux lanceurs d’alerte ont perdu leur emploi, lâchés par leur employeur qui ne voulait pas être entaché par un scandale. C’est tout l’enjeu du texte renvoyé par le Conseil national, qui prévoit la mise en place d’un cadre légal. Transparency International Suisse se réjouit de ce report et plaide pour une protection renforcée des lanceurs d’alerte. L’ONG réclame notamment la possibilité de «signaler de façon anonyme» les irrégularités.

De leur côté, les lanceurs d’alerte, souvent mis à la porte avant de parvenir à leur but, demandent au gouvernement de les protéger quand ils révèlent ce qu’ils considèrent comme une menace à l’intérêt général. Jean-Charles Rielle, médecin et ancien conseiller national genevois, affirme: «Vous n’avez pas beaucoup de soutien quand vous êtes l’empêcheur de tourner en rond».

Question de l’essor: combien de temps faudra-t-il encore pour que les lanceurs d’alerte passent de la catégorie des victimes à celle des bienfaiteurs de l’humanité?

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