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Février 2014
Il y a toujours une lumière…
Auteur : Rémy Cosandey

En ce début d’année 2014, il semble opportun de jeter un regard sur l’état du monde. Partout, il y a des guerres, des tueries, des famines. Des hommes, des femmes et des enfants sont massacrés simplement parce qu’ils ne sont pas de la bonne ethnie ou de la bonne religion. Même si on n’en parle que peu, les chrétiens sont les plus persécutés. Au Proche-Orient notamment, berceau du christianisme, ils sont abattus par des intégristes musulmans qui font honte à la religion à laquelle ils prétendent appartenir.

Autre inquiétude: partout, le système capitaliste fait des ravages. Écoutons à ce propos l’éditorialiste Jacques Juillard: «C’est un système barbare, sans pitié, aux antipodes des valeurs des sociétés antérieures: celles du système aristocratique, du système chrétien, du système ouvrier. Le capitalisme a pourri la pensée et la morale

Lors de sa dixième assemblée, qui s’est récemment tenue en Corée du Sud, le Conseil œcuménique des Églises (CEO) affirme que le capitalisme débridé est responsable d’inégalités criantes. Et d’ajouter: «La politique d’une croissance sans limite grâce à la domination du marché mondial est une idéologie qui se prétend sans alternative, en exigeant des sacrifices sans fin des plus pauvres et de la nature». Et de conclure: «Les Églises membres du CEO remettent fondamentalement en cause les structures de pouvoir et la soif de consommation des sociétés contemporaines, vues comme forces de destruction.»

Si le monde explose,
la dernière voix audible
sera celle d’un expert disant
que la chose est impossible.
Peter Ustinov
Hommage et réflexions

Dans ce monde fini (voir la note de lecture consacré au livre de Pierre Lehmann), il y a heureusement quelques lueurs d’espoir. Pensons tout d’abord à Nelson Mandela dont on vient de rendre hommage. Parmi ses innombrables citations, méditons-en une: «Un homme qui prive un autre homme de sa liberté est prisonnier de la haine, des préjugés et de l'étroitesse d'esprit».

Le pape François ensuite. Dans son allocution du Nouvel-An, il a appelé à moins de violence et à plus de solidarité. «Nous avons tous la responsabilité d’œuvrer afin que le monde devienne une communauté de frères qui se respectent et s’acceptent dans leurs différences», a-t-il souligné. Avant lui, Martin Luther King avait déjà dit la même chose: «Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères, sinon nous allons mourir tous ensemble comme des idiots

Plus près de nous, Antoine Schluchter, pasteur à Ollon-Villars, suscite notre admiration. Alors que sa fille adoptive de 19 ans était assassinée par un tueur récidiviste, il a déclaré: «Mon épouse, ma fille Laetitia et moi avons décidé de ne pas ouvrir l’armoire de la haine et nous en avons jeté la clé.» Et d’ajouter: «Au cœur de la nuit, il y a toujours une lumière. Peut-être un peu vacillante, mais bien présente».

C’est parce qu’ils voient aussi cette petite lumière que les rédacteurs de l’essor poursuivent leur œuvre depuis 1905.

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