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Octobre 2011 °
Privatisations: enjeux et préjugés
Auteur : Emile Koog

La question est importante car elle se pose régulièrement au gré d'une actualité qui impose des choix difficiles aux Etats endettés dont les Régies nationales déficitaires accroissent encore la charge financière. Les enjeux politiques ont tendance à l'emporter sur l'aspect économique, au nom de l'intérêt général ou du bien-être des populations, notamment en matière de transports et de services publics. On admet volontiers  que le passage  à une gestion privée va entrainer inévitablement une recherche du profit au détriment de la qualité des prestations ou de la diminution de l'offre pour un coût inchangé. Effectivement, le moteur d'une économie libérale tend à la rentabilité et tous les efforts consentis dans ce but mercantile concourent à une gestion rigoureuse, donc profitable. L'intérêt de l'usager, qui dépend souvent d'une position monopolistique, demeure certes primordial, mais dans la mesure plus ou moins stricte des moyens disponibles.

Ce qui ne signifie pas que le client obligé soit prétérité, s'il peut bénéficier des résultats d'une exploitation rationnelle et de critères commerciaux avantageux, nécessaires pour conserver et développer un marché.

On observera que les grandes entreprises nationales, y compris les sociétés d'économie mixte, se sont adaptées à l'évolution des affaires avec un management bien structuré et des cadres supérieurs recrutés à grands frais et rémunérés en conséquence. Ils font face à des charges imposées légalement pour le service public qui ne sont pas toujours en adéquation avec les budgets attribués ou les ressources tarifées. Néanmoins, leur fonctionnement se déroule globalement à la satisfaction du public, en dépit des critiques parfois virulentes.

Celles-ci se focalisent plutôt sur certaines catégories de fonctionnaires subalternes dont on se doute de la motivation, vu leurs conditions salariales (particulièrement à l'étranger). Cela ne met pas en cause leur dévouement à la communauté mais réjouit certains humoristes...

Il semble bien que le choix d'un Etat est moins celui de la privatisation en cas de gros problèmes financiers que de la maîtrise de la conduite de ses services nationaux qui nécessite comme dans l'économie privée rigueur gestionnaire, facultés d'adaptation, esprit d'initiative et sans doute un peu d'imagination!

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