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Juin 2007
Cet encadré aurait pu être imprimé en rouge, couleur de la honte. Car honte il y a: une fois de plus, le peuple suisse a voté ce jour (date de la rédaction de ce texte) une réforme qui a pour conséquence d’écraser encore davantage ceux qui sont déjà fragilisés par le destin. Après avoir assommé les assurés des caisses maladie à faible revenu et limité les droits des chômeurs, voici qu’on enlève aux handicapés une part de leurs rentes pourtant déjà modestes.
Et chaque fois, c’est la même chose: le peuple suisse se fait tromper par des comités «sans partis» qui disposent de moyens financiers considérables, qui font croire que les assurances sociales sont en péril et qui dénoncent des abus qui n’existent que dans leur imagination. Au lieu de pratiquer la solidarité en augmentant très modestement certaines cotisations sociales, on équilibre les comptes sur le dos des plus faibles. Les partis de droite et les milieux patronaux parlent toujours de réforme. Qu’ils aient au moins le courage de dire que, pour eux, réforme veut dire régression sociale!