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Avril 2006
Auteur : Henri Jaccottet
Depuis des décennies, les écologistes tentent de nous alerter. Jusqu’il y a peu, pratiquement personne ne les écoutait. Il semble que la situation évolue enfin, tellement l’évidence saute aux yeux de tout un chacun.
Au début, les écologistes nous ont annoncé des tempêtes de vents dévastateurs, des épisodes le plus souvent courts de pluies diluviennes uniquement délétères (inondations, ravinements, glissements de terrains) car elles tombaient sur un sol dur, devenu imperméable, à cause de longues périodes de sécheresses. Tout cela, effectivement, nous est tombé dessus.
Au début, les écologistes nous ont annoncé des tempêtes de vents dévastateurs, des épisodes le plus souvent courts de pluies diluviennes uniquement délétères (inondations, ravinements, glissements de terrains) car elles tombaient sur un sol dur, devenu imperméable, à cause de longues périodes de sécheresses. Tout cela, effectivement, nous est tombé dessus. que nos régions étaient dites «tempérées » est actuellement mis à mal. D’abord, il y eut les étés torrides; nous entrons ces jours (rédaction: article écrit le 20 décembre 2005) dans les froids rigoureux, caractéristiques les uns et les autres des climats dits «continentaux», type Sibérie. En effet, m’a-t-on appris ce matin, à la suite de la fonte de la calotte glaciaire du pôle Nord, le Gulf Stream (qui nous assurait notre climat tempéré) est en train de mourir. Cicéron le disait déjà: «Jusques-à quand… abuseras-tu (il ne pensait pas s’adresser à notre temps et lui dire:) … de notre Terre par ta bêtise et ton égoïsme de privilégié?» Quand on essaie d’imaginer qu’il faudrait multiplier par cent les mesures prises à l’heure actuelle pour amener notre climat, vers l’an 2050, à ce qu’il était il y a cent ans! Hamlet: «Horrible, très horrible!»