Journal L'Essor
Éric Descoeudres

Éric Descoeudres
une vie sans faille

 

Éric Descoeudres (1910–1987) fut journaliste et rédacteur en chef du journal Coopération de 1946 à 1975, ainsi que rédacteur responsable du Journal L'Essor, de 1953 jusqu'à la fin de 1985. Autodidacte, n'ayant qu'une formation d'employé de commerce, il a commencé à écrire pour Coopération et L'Essor alors qu'il était en Hollande, entre 1937 et 1939. Revenu en Suisse en 1939, il travaille dans les bureaux de la Société coopérative de consommation. C'est auprès d'Edmond Privat, alors rédacteur de L'Essor, qu'Éric se rapproche encore du journal. Il commence à écrire des rubriques régulières et, très vite, avec l'aide d'André Chédel et de Madeleine Jéquier, il décharge Edmond Privat de la mise-en-oeuvre du journal qui, à cette époque, paraissait tous les quinze jours !

En 1946, Éric Descoeudres est nommé rédacteur en chef de Coopération. Il n'a pas de titre universitaire, mais il est bon journaliste et profondément coopérateur. Ses qualités propres lui permettront de faire de Coopération un journal unanimement apprécié. Cependant, Éric ne délaisse pas L'Essor pour autant. Il collaborera aux deux journaux pendant 22 ans (1953-1975), l'un de jour à titre professionnel, l'autre à titre bénévole !

Dans le numéro spécial de juin 1987 (← à lire ici) que nous avons consacré à la mémoire d'Éric Descoeudres, Ariane Schmidt relevait son ouverture, sa civilité, son respect et son courage. Dans ce même numéro, le Dr Max-Henri Béguin lui rendait hommage sous le titre: "Un homme vraiment humain". Sur le plan personnel, Éric Descoeudres était objecteur de conscience et pacifiste. Inspiré de la pensée de Gandhi, de Tagore, et du Satyagraha, il développe une pensée spirituelle affranchie des dogmes religieux habituels. Éric avait aussi appris la langue internationale Espéranto et rédigé divers essais et conférences dans cette langue. Cela n'est pas étonnant quand on sait la proximité qu'il avait avec Edmond Privat, Madeleine Jéquier, le docteur Max-Henri Béguin et ses amis civilistes ou Quakers en général.

Pour en savoir plus à son sujet, consultez notamment la page Wikipédia qui lui est consacrée.

Notre journal lui doit beaucoup. Comme l'écrivait Alain Simonin dans ce numéro de juin 1987, quand il a pris le relai en tant que rédacteur: "Une telle constance charge d'une lourde responsabilité ceux qui lui succèdent" …