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Décembre 2017
Ah! Le bonheur
Auteur : Pierrette Kirchner-Zufferey

Le bonheur défini par les dictionnaires représente l'idéal quasi impossible, du moins durant toute une vie. Mais oui, qui n'a pas ses tourments? Je préfère l'idée de ce bien-être construit sur l'addition des petits bonheurs de la vie. Aussi, aujourd'hui, le mien est d'assembler les perles de quelques-uns que je vous offre en collier de Noël.

Je dirais que le principal bonheur est celui de vivre en adéquation avec son destin façonné par les petites ou grandes victoires de l'enfance ayant permis l'épanouissement de la personnalité: victoire de la conquête de la marche qui a déclenché fierté et bonheur dont personne ne se souvient, victoire de la conquête des mots qui ont ravi l'entourage, celle de l'apprivoisement de la société environnante, et ça continue avec les conquêtes de l'école, des amitiés, du savoir, et encore du bonheur de l'exercice d'un métier, de gagner sa vie et enfin, en très résumé, le contentement du mariage, des Fêtes et de tant et tant de perles de joie. Avec émotion j'ajoute le bonheur d'accueillir des enfants et d'oeuvrer à leur propre épanouissement: je me souviens de la naissance de ces petits êtres, tels des poupées, en totale confiance dans mes bras... du temps à guetter leurs besoins, leurs sourires et leur développement et plus tard, adultes, avec leurs propres enfants dans leurs bras, ô quel bonheur!

L’homme le plus heureux est celui qui sait mettre en rapport la fin de sa vie avec le commencement.
– Goethe

Tant et tant de perles de bonheur alimentent une journée... Ce soir, le suivi de mes devoirs accomplis, je sens la chape du joyeux contentement m'envelopper. Quelle chance d'avoir pu, d'avoir su vivre et maîtriser ce qui était sur mon chemin! Mieux et plus simplement dit, quel bonheur de sentir la vie en moi en ouvrant la porte de la chambre à coucher et d'entreprendre le rituel du coucher: méthodiquement, je suspends les vêtements du jour à la patère adéquate et enfile celui de la nuit sur mon corps endolori par l'âge, l'arthrose et la fatigue des heures laborieuses, puis je m'assieds au bord du lit, bascule le torse sur le coussin tout en montant les jambes sous les draps; bougeotter un peu aide à se mettre en bonne position, en long et en large de la surface douillette destinée à me recevoir, ensuite seulement je range le coussin d'un coup de main sous la nuque et je me laisse emporter par le bonheur de me poser et partir dans la relaxation de mes 207 os induisant le sommeil! Ô quel bonheur!

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