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Diccon Bewes est un écrivain voyageur originaire du sud-est de l’Angleterre. Depuis son établissement à Berne, il a appris l’allemand et s’est mis à parcourir le pays pour écrire. Son ouvrage, publié tout d’abord en anglais, a été traduit en français par Andréane Leclercq.
Ce livre est passionnant car il fourmille de chiffres et d’anecdotes que même les Suisses ne connaissent pas. Grâce à lui, le lecteur fait un voyage à travers le pays, découvrant la beauté des paysages, la rigueur du travail bien fait, la volupté du chocolat et les merveilles de l’horlogerie. «Mais, se demande l’auteur, comment se peut-il que la république alpine ait réussi à faire connaître ses produits dans le monde entier, mais presque aucune de ses personnalités? Les Suisses sont-ils tellement affairés et créatifs qu’ils en oublient d’être célèbres?»
L’auteur emmène ses lecteurs dans tous les cantons suisses, soulignant les particularités de telle ou telle région. D’Appenzell à Genève, il scrute les habitants et les coutumes, faisant partager ses découvertes avec un sérieux teinté d’humour britannique. Il rappelle aussi les inventions que le monde doit à la Suisse, notamment (sans ordre d’importance!) le velcro, l’absinthe, le signe de division, le LSD, le bouillon-cube, le cellophane, le papier d’aluminium, la brosse à dent électrique, le canard WC et la danse des canards.
Diccon Bewes est admiratif du système politique suisse, avec ses initiatives et ses référendums. Il admet cependant que la démocratie directe est lente et qu’une décision du peuple (le droit de vote des femmes par exemple) est longue à mettre en application. C’est aussi un observateur passionné. Il adore le Cervin, Gruyères, l’exactitude des trains et les petits villages aux maisons caractéristiques. En revanche, il n’aime pas La Chaux-de-Fonds (il y est venu en janvier, sous la neige!) et les constructions en béton.
L’auteur conclut son livre en affichant son amour de la Suisse: «La république alpine est loin d’être le pays parfait. Toutefois, ses vertus – ses paysages, la qualité de vie, son sens de la communauté – compensent largement ses vices. Il n’y a peut-être pas de paradis sur terre mais une chose est sûre: le pays du lait et de l’argent s’en approche.»