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Juin 2010
Itinéraire d'un universitaire genevois, Ivo Rens
Lu par : Pierre Lehmann

Itinéraire d'un universitaire genevois
Ivo Rens, Bruyland, Bruxelles, 2009

Dans ce livre, Ivo Rens raconte sa vie et sa carrière depuis sa naissance en 1933 à Anvers jusqu'à aujourd'hui. Né de père belge et de mère française d'Algérie, il a vécu la Deuxième Guerre mondiale entre la Belgique, l'Algérie l'Angleterre et le Canada. En 1957 il entre à l'Union interparlementaire dont le siège est à Genève et visita l'Afrique occidentale en tant que fonctionnaire international. Après des études de droit et après avoir occupé diverses charges en Belgique et en Nouvelle-Zélande, il fut nommé professeur à la faculté de droit de l'Université de Genève.

Au plan politique, Ivo Rens est socialiste. Il est préoccupé par les grands dangers que la civilisation économico-industrielle fait courir à la planète et à la société. Il s'est en particulier investi dans la lutte anti-nucléaire et avait lancé en 1978 l'Appel de Genève qui s'adressait aux élus politiques des pays européens en vue d'obtenir le renoncement au surgénérateur Superphénix, lequel représentait à ses yeux un premier pas vers la société du plutonium, société soumise à un esclavage technologique et dans laquelle le droit à l'erreur n'existerait plus.

Inspiré par Colins et Georgescu-Roegen, Ivo Rens termine son ouvrage par une condamnation sans concession de la croissance économique. L'effondrement de la civilisation industrielle lui semble inévitable et il présente des arguments soutenus par de nombreuses références à l'appui de cette perspective.

Mélange d'autobiographie et de philosophie, le livre d'Ivo Rens est une lecture intéressante et agréable. L'auteur a vécu quelques moments clefs de l'histoire du XXe siècle et a bien réalisé que la civilisation industrielle «a organisé non seulement le pillage, mais encore le saccage de la Planète». Espérons que son livre sera lu par les trop nombreux économistes et politiciens qui ne veulent pas voir les conséquences de ce qu'ils font.

Pierre Lehmann

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