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Février 2008
« Bas étages », Famille déglinguée, père ivrogne
Lu par : Mousse Boulanger

Sylvain Boggio signe son premier roman sous ce titre «Bas étages» aux éditions d'autre part, Delémont. Né à Pompaples en 1975, il voyage entre Berlin et Lausanne, vivant de petits boulots et d'écriture. La dureté de son récit révèle une enfance difficile, une adolescence tumultueuse. Est-ce lui ce gamin au père absent, à la mère nymphomane qui fait ses enfants par accident? L'amour, la sécurité familiale sont absents. Le garçon navigue à vue entre joints, violence, mensonges, obsessions. Il a envie de connaître la vie, mais il porte en lui tant de rébellion qu'il s'égare entre ses désirs et les réalités.

Son récit est bâti en courts chapitres, tous percutants, dans un langage cru, précis; langage courant chez notre jeunesse actuelle. Drôle d'apprentissage auquel Tibor, curieux prénom, est livré à lui-même entre les débris d'une famille, des études aléatoires, les soûleries au haschich et à la bière, l'exercice d'une sexualité débridée, sans amour. Ce livre que je qualifierai de «bagasse» représente-t-il une frange de la jeunesse de notre temps? Je crois que Sylvain Boggio a su décrire avec une âpreté rare, étayée d'authenticité, le vécu de nombreux adolescents. Ce livre fait suite aux articles publiés dans notre forum

« Je suis seul, seul à savoir ce que je ne comprends plus… »
(Alain Grand, 17 ans)
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