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Février 2008
Prix Nobel de la paix pour l’espéranto ?
Auteur : Francine John-Calame

La Suisse, Etat dépositaire des Conventions de Genève, a résolument inscrit sa politique étrangère en faveur de la promotion de la paix, de la défense des droits humains et du respect de la démocratie et du droit international.

En proposant la candidature de l’Association Universelle d’Espéranto pour le prix Nobel de la paix, nous promouvons les valeurs et les buts cités ci-dessus, tout en essayant de donner un relief particulier à son 100e anniversaire. La promotion de ce vecteur de communication non-violente, qui avait séduit Gandhi, nous paraît vraiment digne d’intérêt.

Les efforts promotionnels fournis par l’Association Universelle d’Espéranto durant toutes ces années méritent une reconnaissance universelle et notre soutien, car son engagement n’a pas failli. Dès sa création, le but de l’espéranto a été d’être une langue auxiliaire neutre, facile à apprendre et n’appartenant à aucune puissance étatique, afin de réduire le risque d’uniformisation culturelle.

L’espéranto permet à chaque peuple de conserver et développer l’usage de sa propre langue. Plutôt que de s’opposer à l’anglais comme outil de communication international, l’espéranto est proposé comme une alternative linguistique tout à fait intéressante, car cette langue qui n’a pas de racines ethniques ou culturelles permet davantage d’égalité entre les peuples et les personnes qui la pratiquent. De plus, différentes études démontrent que les personnes qui apprennent l’espéranto développent en général un intérêt vaste pour les langues et les cultures étrangères et favorisent aussi l’apprentissage d’autres langues étrangères. Ce qui tend à rapprocher les gens d’origines culturelles très différentes.

« Au teint, on juge l’étoffe; au bouquet, le vin; à l’odeur, la fleur; au langage, l’homme » (proverbe allemand).

« Une langue apprivoisé est un oiseau rare » (proverbe suisse).

Des efforts ont par ailleurs été entrepris pour que l’espéranto soit accessible aussi aux personnes malentendantes d’origines diverses, afin qu’elles puissent se comprendre malgré ce handicap. Cette attitude confirme ce but d’universalité et cette volonté de faire tomber les barrières d’une part entre les peuples de cultures différentes, mais aussi au sein de ses différentes composantes sociales d’autre part. C’est donc parce que nous jugeons cette langue comme un outil différent, original et intéressant en faveur de la promotion de la paix que Mme Gisèle Ory et moi-même proposons la candidature de l’Association Universelle d’Espéranto au prix Nobel de la paix.

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