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Décembre 2007
Journée d’espoir pour la Suisse
Auteur : Rémy Cosandey

J’avais prévu de prendre quelques jours de vacances à mi-novembre. Hélas c’est la maladie et l’hôpital qui m’attendaient! Pendant que j’essayais de retrouver la coordination de mes mouvements et l’équilibre de mon corps (exercice qui est loin d’être terminé), j’ai su d’emblée que je pourrais compter sur la collaboration des membres du comité rédactionnel de l’essor. Je les en remercie et, pour le présent numéro, je pense notamment à Edith, Mousse et Mario. Merci de leur précieux concours: il est bon de savoir qu’on peut s’appuyer sur les autres.

Sur mon lit d’hôpital, j’ai eu tout le temps de réfléchir aux conséquences des dernières élections fédérales. Je dois avouer que j’étais pessimiste quant à l’avenir de la Suisse. La large victoire de l’UDC est un signe de fermeture du pays, un geste d’égoïsme à l’égard du monde, un mauvais signal pour les relations internationales.

Le parti de Christoph Blocher se distingue par son populisme (croire que le peuple a besoin de telle ou telle solution) et par sa volonté de trouver des boucs émissaires (ou plutôt des moutons) pour justifier ce qui ne va pas en Suisse. Ainsi, il s’en prend aux étrangers, aux chômeurs, aux faibles, aux démunis, aux handicapés, les accusant de tous les maux de la terre. Pas une seule seconde, il pourrait se demander si la plupart des problèmes proviennent d’autres causes: l’injustice, le profit immédiat, la consommation à tout prix, les écarts scandaleux entre les revenus des riches et des pauvres. Pour l’UDC, il y a d’un côté les bons, de l’autre les méchants. Triste résumé pour un parti dirigé par un fils de pasteur!

La réaction qui a suivi à Zurich et Saint-Gall (non élection au Conseil des Etats de deux dirigeants importants de l’UDC) laissait entrevoir un petit espoir. Le miracle a eu lieu: les parlementaires de gauche, verts et centristes (renforcés de quelques radicaux) ont choisi d’éjecter Christoph du Conseil fédéral. La morale est sauve:on ne méprise ainsi pas impunément les lois, surtout quand on est ministre de la justice. Le Parlement fédéral vient de donner une leçon: il a admis que la concordance n’était pas une simple règle mathématique mais qu’elle reposait sur l’intérêt général et le bien commun.

Les Chambres fédérales se sont aussi souvenues que 71% des électeurs suisses n’avaient pas accordé leur voix à l’UDC. Elles ont coupé la poire en deux en élisant l’UDC grisonne Evelyne Widmer-Schlump, garantissant ainsi les deux sièges du parti. Mais on se retrouvera avec des minoritaires capables de collégialité et non avec un Christophe Blocher arrogant et dangereux pour la réputation du pays.

Terminons encore par une bonne nouvelle. Il y a 2007 ans, Dieu nous a donné son fils pour nous sauver. Qu’on soit chrétien ou non, ce sacrifice doit nous interpeller, nous guider. Jésus-Christ était un partisan du pacifisme. En 2008, l’essor parlera beaucoup dans ses forums de la non-violence, doctrine qui fait un retour remarqué après les années Ceresole, Gandhi et Martin Luther King.

Joyeux Noël à tous nos lecteurs et paix à tous les hommes de bonne volonté.

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